En quelques mots :

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De fil en aiguille, après l'obtention du Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique le 7 juin 2011. Mention pour l'engagement par rapport à une artiste. Médiatrice Culturelle puis enseignante dans le domaine des Arts Plastiques - Lille

vendredi 24 juin 2011

° 1916-1970 °

Unica Zürn a utilisé la troisième personne du singulier dans ses écrits autobiographiques afin d'introduire une certaine distance entre la réalité et le rêve. 
Egalement pour appuyer cette marge entre les éléments vécus et retranscrits. 
Une auto-analyse sans finalité et nécessaire dans le but de prendre du recul face à sa maladie mentale. 
Elle a retranscrit son passé au présent, temps de l'extase, de l'action, de l'insaisissable. 
En 1969, dans Sombre Printemps elle note : 
Il faut parfois se réfugier dans sa propre imagination pour supporter l'existence
Pour supporter le monde des adultes. 
Cet ouvrage retrace son enfance, l'absence d'un père vécue comme un vide irréparable, la laissant seule avec une mère mondaine, égoïste et froide, qui écartait ses enfants de son chemin comme on le fait d'un objet qui dérange. Avec un frère immoral : qui se jette sur elle et lui plante son "couteau", (comme elle l'appelle) dans sa blessure
Elle a conscience beaucoup trop tôt que la vie est vouée à la mort et que les rêves ont également une fin. Comme avec cet homme d'âge mûr pour lequel : elle sait enfin pourquoi elle vit. Cet amour non réciproque, ce rejet l'a mena à sauter dans le vide... Sa première chute. Après s'être unie à lui en avalant sa photographie. Par cette écriture d'urgence, ses phrases taillées au scalpel, elle a fixé ses souvenirs sur la page blanche, comme on parle, relatant un songe cauchemardesque.

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